articles

La fameuse erreur de la nature ..
Quand nous naissons , selon notre organe génital externe on nous assigne un sexe , mâle ou femelle .
Les intersexes sont assignés a l'anormalité ( ou erreur de la nature ), encore a ce jour, beaucoup sont opéres a la naissance afin de les normaliser .
Au plus la science avance au plus elle détermine les critères pour trouver le " vrai sexe " , en se basant sur les chromosomes, les gonades , les hormones , les récepteurs d'hormones, les organes génitaux internes  etc etc , au plus il y a de critères définissant le sexe , au plus il y a d'intersexes.
On peut alors se demander si ce n'est pas l'assignation a un sexe , mâle/ femelle qui est une erreur plutôt que la nature..qui elle n'assigne rien .
Selon ce sexe défini scientifiquement on nous assigne alors un genre , la personne née femelle sera alors assignée femme ( et l'inverse ) .
Toutes les personnes dont le genre  ne correspond pas a leur sexe et genre d'assignation sont alors considérées " anormales " ( ou erreur de la nature ).
On peut aussi se demander si l'assignation d'un genre et de tout ce qui en découle culturellement n'est pas une erreur , plutôt qu'une erreur la nature , qui elle, n'assigne rien ?
Il est aussi remarquable , ( voir paradoxal ?) que d'un cote la science impose des opérations de normalisations a des nouveaux nés , et d'un autre, quand des adultes veulent ces mêmes opérations ne les acceptent ,que moyennent une psychiatrisation qui peut durer des années .


Homme enceint

----

Les médias ont fait gorge chaude de ce soit disant premier cas.
Je dis “soit disant” car ce n’est pas le premier homme trans enceint.

S’en est suivi, et dans les médias, et dans la communauté trans, de nombreuses discutions et jugements. A savoir : La remise en cause du genre de l’homme enceint qui du fait qu’il est enceint redevient une femme. Et la remise en cause de son identité trans.

La psychiatrie nous martèle d’un coté que nous devons être des hommes ou des femmes : pas n’importe quels hommes ou femmes mais nous devons devenir des copies les plus conformes possibles d’hommes ou de femmes non trans.

D’un autre coté, cette même psychiatrie nous martèle que nous ne seront jamais de “vraiEs ” hommes ou femmes, car nous serons toujours anatomiquement différents (et nous pousse à mettre a la poubelle notre passé. )

Donc nous ne seront jamais que des copies “plus ou moins réussies” d’hommes et femmes. Comme si être trans nous interdisait d’être entièrement des hommes ou des femmes. Comme si seules les personnes non trans avaient le droit d’être entièrement hommes ou femmes.

On s’étonne alors que beaucoup de trans se considèrent comme des victimes ? [Je parle binairement, sans oublier l'existence de nombreuses personnes qui ne sont ni hommes ni femmes, ou sont les deux ou encore "autre".]

Personnellement je suis du genre homme, ce qui est mon identité de genre. Je suis trans, ce qui est aussi mon identité… de “parcours”. Le fait d’être trans ne fait pas de moi un “sous homme “, j’ai un parcours différent de celui d’un homme non trans, j’ai un corps différent, une histoire différente, et c’est cela mon identité trans.

Je ne suis pas une copie d’un homme non trans et je refuse de le devenir. Mon histoire est différente de celle d’un homme non trans et je me refuse à mettre à la poubelle cette histoire! Cette histoire fait partie de moi, de ma richesse différente d’un homme non trans.

Mon corps est différent : si j’ai des ovaires, un vagin, un utérus, cela fait partie de mon identité trans. Si je suis un homme avec un vagin, un utérus, des ovaires ect, selon quelles normes ne pourrais-je pas utliser ces organes ?

Si ce n’est que pour à nouveau entrer dans le schéma “un homme c’est comme ceci” et devoir me conformer à cette norme, entrer dans le shéma d’un homme non trans, ainsi que d’en être la copie la plus exacte possible…

JE refuse d’être une copie ! Les trans ne sont pas des copies ! La communauté trans est composée d’une multitude d’identités, de parcours différents.

Notre propre identité ne doit pas devenir une nouvelle norme imposée à touTEs ! Ce n’est ni aux trans, ni aux psychiatres, ni aux médias, ni aux moralisateurs de tout poil de décider selon telle ou telle norme qui est trans et qui ne l’est pas! Nous sommes capables touTEs de savoir nous mêmes qui nous sommes !



On tue des trans’. Dans le silence?


      Par Louis-Georges Tin
      Chaque année, le 20 novembre, est célébré le TDOR, le Trans Day of Remembrance. Du coup, vendredi dernier et pendant tout ce weekend, des actions ont eu lieu dans plusieurs villes du monde entier, pour célébrer la mémoire des personnes trans’, transsexuelles ou transgenres, qui ont été victimes de passages à tabac, de viols, de meurtres, etc. Sur Internet, plusieurs vidéos (cliquez ici, ici ou ) tentent de donner quelque idée de cette violence effrayante, dont on ne parle guère.
     En France aussi, le TDOR a été célébré: le festival Chéries-Chéris a organisé une séance spéciale à Paris, au Forum des Halles, autour du film de Kirsty Macdonald, Assume Nothing; à Lyon, l’association Chrysalide a organisé avec la LGP de Lyon et le cinéma Écrans Mixtes une projection débat sur la transidentité, autour du documentaire de Cynthia Arra et Melissa Arra, L’Ordre des mots. A Strasbourg, Rennes, Montpellier, Lille, Nantes, Aix-en-Provence ou ailleurs, des actions de toutes sortes ont eu lieu.
     Les agressions physiques sont sans conteste le chapitre le plus sinistre de la transphobie internationale. Or bien souvent, la police bâcle les enquêtes, voire refuse de s’y intéresser, surtout lorsqu’il s’agit de personnes prostituées. Pire, il arrive que les policiers participent eux-mêmes aux violences: ils vont parfois jusqu’à soumettre les trans’ au chantage sexuel, en les menaçant de prison, comme le montrent les rapports d’Amnesty International. Dans ces conditions, la police s’avère peu disposée à lutter contre les agressions transphobes. Dès lors, la justice n’intervient guère. Les dossiers sont classés. La violence continue. Dans le silence.
  Malheureusement, la presse ne couvre guère ces violences ordinaires. Quand elles ne sont pas tout simplement écartées, ce qui est le cas le plus fréquent, les mises à mort sont souvent évoquées dans les brèves, et ne sont pas désignées comme telles. Elles sont présentées comme des faits divers plus ou moins obscurs, qu’on expédie en trois ou quatre lignes, dans l’indifférence générale. Or cette violence a un nom: il s’agit de transphobie. Et c'est pourquoi nous avons choisi ce thème en 2009 pour la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Le mot est important, et cette invisibilité, même après la mort, renforce la violence subie pendant la vie.
     C’est cette réalité tragique et cette absence de visibilité dans les médias ont incité les ami/es des victimes à créer le TDOR en 1999, le Trans’ Day Of Remembrance. Ils ont créé un site internet qui s’intitule «Remembering our dead», mémorial funèbre où s’égrène la liste interminable des noms de celles et ceux qui, par centaines, sont tombés sous les coups de leurs bourreaux dans ces dernières années, aux États-Unis.
    A défaut de pouvoir empêcher les crimes, on tente du moins d’en garder quelque trace. C’est aussi ce à quoi travaille le Trans Murder Monitoring Project. Pour autant que l’on puisse se fier aux chiffres, nécessairement lacunaires, entre janvier 2008 et juin 2009, la région la plus sinistrée fut l’Amérique: 82 meurtres transphobes perpétrés au Brésil, 20 au Vénézuéla, 16 aux États-Unis, 11 en Colombie, 10 au Guatemala, 10 au Mexique, 5 au Honduras, 3 en Argentine, et 3 en République dominicaine.
     Le film qui fit le plus pour connaître la violence transphobe est sans doute Boys don’t cry, réalisé par Kimberly Peirce en 1999, et qui raconte l’histoire (vraie) de Teena Brandon, devenue Brandon Teena, jeune homme transsexuel, frappé, violé et assassiné, en raison de son identité de genre. Hilary Swank reçut l’Oscar du meilleur rôle féminin pour son interprétation remarquable, mais la pierre tombale de Brandon conserve sa mémoire toujours au féminin: l’épitaphe évoque notre «fille, sœur et amie», dernier outrage fait au défunt après sa mort.
     En France, le seul exemple qui ait un tant soit peu ému l’opinion publique est le meurtre de Jean-Pierre Humblot, à Nancy, en 2003. Cet homme travesti fut tabassé par deux jeunes gens, puis jeté à l’eau où se noya. Les deux agresseurs expliquèrent qu’ils faisaient partie d’un groupe qui avait l’habitude d’agresser les homosexuels… «pour s’amuser». Mais la police n’avait jamais arrêté personne. L’affaire suscita une certaine émotion dans la région, car l’association Homonyme se saisit de l’affaire, poussant le maire de la ville à déposer une plaque à l’occasion du 17 mai 2005, journée mondiale de lutte contre l’homophobie. Mais là encore (et ce fut souvent le cas dans l’affaire de Brandon Teena), ce meurtre fut souvent présenté comme une violence homophobe, là où il faudrait parler aussi, si ce n'est avant tout, de transphobie.
      Enfin, la dernière violence physique qu’il faudrait évoquer est… le suicide. En effet, stigmatisées, dicriminées, rejetées, harcelées, les personnes trans’ sont souvent acculées aux dernières extrémités, et en particulier les jeunes, naturellement plus vulnérables. Selon l’enquête réalisée par HES et le Mag, 34% des jeunes trans’ déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide… Le ministère de la Santé a réalisé récemment cinq courts-métrages remarquables, qui tentent de lutter contre l’homophobie, et le suicide des jeunes homosexuels; j'ai moi-même fait partie du jury chargé de sélectionner les scenarii; mais ne faudrait-il pas que les autorités publiques, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Justice, par exemple, fassent de même pour lutter contre les violences transphobes en France? Jusqu'ici, aucune action d'ensemble n'a jamais été entreprise. N'est-il pas temps d'affronter ce problème?
 http://observatoire2.blogs.liberation.fr/normes_sociales/2009/11/dans-le-silence-on-tue-des-trans-.html

"Qui était Lou Sullivan?" - Portrait d'un homme trans gay militant dans les années 70
" Ils étaient très investis dans le fait de prendre des garçons Gay fifilles et les transformer en des femmes hétéro, et de prendre des femmes garçons manqués qui étaient socialement inacceptables et les changer en des hommes hétéro »
 il a été diagnostiqué en tant que séropositif. « J’ai pris un certain plaisir », écrit-il, « à informer la clinique de genre que même si leur programme m’avait dit que je ne pourrais pas vivre en tant qu’homme Gay, il semblerait que je vais mourir comme l’un d’eux. »
http://www.ftmvariations.org/gay/node/234
 

Réflexions sur le féminisme et la transphobie
http://pink.reveries.info/post/2009/03/09/Reflexions-sur-le-feminisme-et-la-transphobie-bis#pr
"En effet cette mécanique est vachement présente dans la façon d'exclure les trans', qui d'un côté ont toujours des comportements supposément masculins et se voient dont reprocher dès qu'elles protestent de montrer qu'elles sont, en réalité, des mecs, et d'un autre côté sont accusées d'exacerber leur féminité et de renforcer le patriarcat à coup de maquillage dégoulinant, de vernis fluo, de robe extra-courtes, de petites dentelles, de mascara, et de lacets roses sur leurs rangers."

 ---------------

Declaration of the Trans Rights Conference 28th October 2009, Malta
http://www.tgeu.org/MaltaDeclaration
traduction en Français
O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé )

Nous observons avec une grande préoccupation que les identités trans sont toujours pathologisées et considérées comme des "troubles de santé mentale". Compte tenu de ses fortes incidences sur la vie des personnes trans en Europe, nous demandons donc le retrait de "trouble de l'identité de genre" de la Classification Internationale des Maladies (CIM) et du Manuel de diagnostic et de statistiques des troubles mentaux (DSM).

Nous demandons à l'Organisation Mondiale de la Santé de sauvegarder les droits fondamentaux des personnes trans dans la révision actuelle de la CIM 10 et DSM IV.

Nous demandons une alternative non-pathologisante (catégorie dans la CIM 11), qui établit des normes de qualité pour les traitements médicaux amplement suffisantes pour soutenir l'expression de genre des personnes trans. Aucun ressortissant ou institution sanitaire internationale ne doit qualifier les identités transgenres comme "troubles de santé mentale". Ils devraient néanmoins permettre l'accès aux traitements hormonaux, chirurgicaux et / ou psychologique et que soit fournie l'assistance médicale aux personnes trans qui le demandent.

Enfin, nous demandons à Transgenre Europe (TGEU) et à l'ILGA-Europe de continuer le lobbying pour obtenir l'égalité pleine et entière des droits des trans au niveau européen. Nous appelons TGEU, ILGA -Europe et les organisations nationales de transport à travailler ensemble pour la mise en œuvre des recommandations du Commissaire Hammarberg et ce pour toute l'Europe. Nous appelons instamment tous les États membres du Conseil de l'Europe à prendre des mesures actives de sauvegarde des Droits Humains incluant explicitement les personnes trans.
 1 . Les discriminations à l'encontre des personnes trans en Europe ont été largement documentées dans "Homophobia and Discrimination on Grounds of Sexual Orientation in the EU Member States: Part I – Legal Analysis (2008) http://fra.europa.eu/fraWebsite/material/pub/comparativestudy/FRA_hdgso_part1_en.pdf and Homophobia and Discrimination on Grounds of Sexual Orientation and Gender Identity in the EU Member States: Part II – The Social Situation (2009) http://fra.europa.eu/fraWebsite/attachments/FRA_hdgso_report_Part%202_en.pdf


2 . Les Principes de Jogjakarta sur l'application des Droits Humains en ce qui concerne l'orientation sexuelle et l'identité de genre (2007) http://www.yogyakartaprinciples.org/


3 . On comprend par "personnes Trans" (tel indiquées ci-dessus) les personnes qui ont une identité de genre différente du sexe assigné à leur naissance et les personnes qui souhaitent présenter une identité de genre différente du sexe assigné à leur naissance. Il englobe les personnes qui ont le sentiment qu'ils doivent, préfèrent ou choisissent, de par leurs vêtements, accessoires, cosmétiques ou leurs modifications corporelles, se présenter différemment des attentes quant au rôle des sexes qui leur sont assignées à la naissance. Cela inclut, parmi beaucoup d'autres, transsexuelles et transgenres, travestis, no genre, multigender, les genderqueer.



4 . Human Rights and Gender Identity Issue Paper (2009) https://wcd.coe.int/ViewDoc.jsp?id=1476365



5 Actions et activités pour la promotion de l'égalité des droits, le respect et la dignité pour les travailleurs, indépendamment de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre (2008) http://www.etuc.org/a/5808



http://www.tgeu.org/MaltaDeclaration

“LA DÉCLASSIFICATION, C’EST CLASSE”, PAR HÉLÈNE HAZERA
J’ai fait mon parcours sans les psys. Quand j’ai démarré ma transition, vers 1975 (je n’ai jamais été “un homme avant”, pas un HVF, à la rigueur FVF, “Folle vers Femme” ou “non-homme vers Hélène”, les traitements du transsexualisme étaient interdits en France.
suite :
 http://www.yagg.com/2009/05/29/trans-la-declassification-cest-classe-par-helene-hazera-876/


Les trans font encore mauvais genre
http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Divers/Les-trans-font-encore-mauvais-genre
 ------------------------------------------------------------
Self made man : Buck Angel.
http://littlevampire.canalblog.com/archives/trans_et_is/index.html
---------------------------- --------------------------------




Thomas Hammarberg, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, vient de publier un des textes les plus favorables aux trans’ écrits par une autorité européenne.


Deuxième commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe (il a succédé à Alvaro Gil-Robles le 1er avril 2006), le suédois Thomas Hammarberg a beaucoup travaillé sur les questions des réfugiés, des minorités – il s’est penché notamment sur le cas des Roms – et des enfants. Aujourd’hui c’est au tour des trans’, avec un des texte les plus progressistes qu’un officiel ait produit sur les trans’ en Europe. En quelques lignes, Thomas Hammarberg (qui avait envoyé un message vidéo aux participants du Congrès mondial sur les droits de l’Homme, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, en mai dernier) balaie les problèmes principaux: la violence, la discrimination, la méconnaissance des droits humains, l’accès à des papiers permettant une vie sociale facilitée, la stérilisation, la fragilité devant la prostitution et le VIH, le manque de structure répondant aux besoins des trans’… “Les États membres du Conseil de l’Europe devraient s’attaquer plus vigoureusement à la transphobie et à la discrimination envers les personnes transgenres dont la situation a longtemps été ignorée et négligée”, a déclaré Thomas Hammarberg à l’occasion de la parution de ce document thématique.

De façon assez ironique on remarquera que Thomas Hammarberg est plus progressiste que certaines associations qui veulent donner une “bonne image” et occultent, par exemple, le sida, la précarité ou la prostitution. On remarquera que notre Européen est passé au terme “transgenre” (comprenant les trans’ opéré-e-s et non opéré-e-s) quand l’arrière-garde de la psychiatrie française, qui organise un congrès des passéistes à Montpellier les 17 et 18 octobre, en est toujours à “transsexuels” et surtout à faire des colloques sur les trans’ sans les trans’. C’est le bouillant collectif Pink Freak’X de Montpellier qui signale ce rendez-vous obsolète où l’on entendra les ineffables Cordier, Chiland, Révol… Invité surprise Georges Sidéris (de Warning!), qui glosera sur les eunuques byzantins. Pas de trans’ invité-e, ni d’ethnologue ou de chercheur ou médecin ayant travaillé sur le sida des trans’. Bref, la médecine du XIXe siècle.
par 


Hélène Hazera

 --------------------------------------------

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/1249392181/article/trans-avec-les-loups/




Trans avec les loups



Minorité parmi les minorités, les transsexuels FTM (“female to male”souffrent d’humiliation de la part du monde médical et traversent de véritables

chemins de croix pendant leur transition.




Si le mois de mai est propice aux pseudo-révolutions, le cru 2009 aura été exemplaire pour la communauté trans. Roselyne Bachelot fait la une en annonçant, à la veille de la Journée mondiale contre l’homophobie, la déclassification de la transidentité de la liste des "affections psychiatriques de longue durée". Une déclaration accueillie avec circonspection par les principaux intéressés, au mieux contents de la portée symbolique de l’événement, mais plus généralement indifférents face à une annonce vide de contenu (voir Inrocks n° 704).





Qu’importe, les médias célèbrent l’avancée progressiste et renvoient bien vite les trans au mutisme médiatique qui les entoure. TF1 pourra toujours à l’occasion ressortir un documentaire sur Roger, devenu Lola, prostituée plantureuse (et sans doute droguée) aux alentours de Boulogne. Les clichés ont la vie douce.





Pendant ce temps, le monde liquide et virtuel de l’internet bouillonne d’une activité bien réelle, reflet d’une communauté trans en plein essor. Et parmi eux, ces messieurs les FTM – pour "female to male", expression qui qualifie les transgenres dont la transition se fait du féminin vers le masculin. Une communauté encore plus invisible aux yeux des médias que ceux qui font leur transition vers le genre féminin.





Vitrine photogénique et colorée de ce fourmillement, le nouveau site xxboys.net, créé par le photographe Kael T Block, qui immortalise façon papier glacé des FTM du monde entier : "Grandir avec une image positive, c’est mieux pour avancer que n’importe quel discours, explique-t-il. Quand, il y a cinq ans, j’ai commencé à chercher des infos sur le net au moment de ma transition, il n’y avait presque rien sur le sujet, à part quelques blogs américains. J’avais envie de faire un site qui donne une image positive des FTM."



Aujourd’hui, la situation a changé et les jeunes FTM peuvent compter sur une mine d’informations, de conseils et de discussions sur des sites, comme ftm-transsexuel.info, où l’on peut tout apprendre sur la prise d’hormones, les opérations, le changement de prénom… Une information pour et par les FTM qui vient pallier un incroyable vide dans le corps médical français.



"En France, il y a cinq équipes médicales qui se sont autoproclamées “officielles” et qui ont mis la main sur notre identité. Composées de psy, d’endocrinologues et de chirurgiens, elles s’accrochent aujourd’hui à cette industrie trans qui les fait vivre, en dictant ce que doit être un bon trans", raconte David, de l’association transidentitaire lyonnaise Chrysalide.



Des équipes qui ont imposé des critères parfois absurdes aux trans pour leur permettre de faire leur transition, comme de ne pas avoir eu d’enfant, de ne pas être séropositif, de ne jamais s’être prostitué… Et les soumettent à la tutelle de psychiatres chargés d’autoriser ce parcours, de la prise d’hormones aux opérations chirurgicales.



"C’est comme si on obligeait chaque personne qui passe le permis de conduire à se faire suivre par un psy pendant deux ans pour que celui-ci s’assure que le candidat ne foncera jamais sur des enfants avec sa voiture", se désole Joachim Fablet, qui avec deux autres FTM vient de créer Outrans, une association militante et "d’autosupport" pour les trans.



Résultat de cette rigidité normative, de nombreux FTM contournent ces équipes dites officielles et "se bricolent leurs propres parcours avec des médecins trans-friendly qui ne cherchent pas à instaurer de relation de pouvoir", raconte Kaleb de l’association militante transpédégouine Les Panthères roses. Ce qui, en pratique, n’est pas toujours facile, vu l’étendue de l’ignorance des médecins à cet égard, quand il ne s’agit pas tout simplement de transphobie. "Le problème, c’est qu’à cause du manque d’information, un médecin généraliste, même de bonne volonté, va souvent renvoyer la personne qui se présente à lui vers les équipes dites officielles", note Joachim Fablet.



D’où un fort tourisme médical des trans vers des pays où ces opérations se pratiquent plus couramment et souvent mieux. Et face à l’Etat, l’encadrement n’est guère plus libéral puisque le changement d’état civil (avoir une carte d’identité en accord avec son genre choisi) est lui aussi soumis à des exigences. "Certaines opérations sont obligatoires pour pouvoir procéder au changement d’identité, comme la mastectomie (ablation des seins) et la stérilisation par hystérectomie (ablation de l’utérus)", explique David de Chrysalide.



Un parcours obligé auquel s’ajoute un examen médical pour ceux qui se sont fait opérer à l’étranger, vécu comme une humiliation supplémentaire. "Sans une meilleure condition juridique et médicale, on arrivera à rien. La situation actuelle est très fragilisante, notamment dans le parcours professionnel", explique Jihan Ferjani, cofondateur du festival IdentiT, premier festival de films trans de Paris dont la deuxième édition a eu lieu au printemps dernier.



La question posée en filigrane par cet encadrement rigide de la transition de genre, "c’est celle de la libre disposition de la personne", analyse Kaleb, des Panthères roses. "Ce n’est pas moi qui suis différent, c’est la société qui dysfonctionne." Car le diagnostic est clair, la pathologie, ce n’est pas d’être trans, c’est d’être transphobe

------------------------------ --------------------------------



http://www.usatoday.com/news/nation/2007-11-21-san-francisco-ids_N.htm

S.F. approuve des cartes d'identité qui excluent le genre



L'année prochaine, San Francisco donnera des cartes d'identité municipales montrant les habitules noms, date de naissance et photo.



Ce que la carte n'inclura pas : le genre.



Quand les autres villes ont étudié la possibilité de donner des cartes sans distinction de statut légal, le débat concernait les immigrants illégaux. À San Francisco, où le «Bord of Supervisors a approuvé une telle carde d'identité mardi, les activistes transgenres ont ajouté le genre à la discussion.



«Transgere» est un terme large pour les personnes ne s'identifiant pas à leur sexe de naissance. Ceux qui se réfèrent comme transgenre incluent travestis (cross-dressers) et transsexuels.



«La carte fait vraiment du genre une non-question», dit Kristina Wertz, directrice legale du Transgender Law Center à SF.



Wertz dit que changer legalement de nom et de désignation de genre peut demander du temps et des centaines de dollars. Les cartes d'identité qui ne correspondent pas à l'apparence pourraient «outer» des personnes, les rendant vulnérables à des discriminations ou des abus, explique-t-elle.



Martin Rawlings, 30 ans, est un trans ftm. Quand il a légalemen changé de nom en 1999, il a eu du mal à ce que son employeur le change sur son chèeque de paie. Sa banque, en revanche, avait changé son nom.



Résultat, il avait des problèmes à déposer des chèques. Une carte d'identité municipale aurait aidé, dit-il «c'est souvent un obstacle à trouver du travail, de ne pas avoir une identification qui corresponde à votre présentation».



Le supervisaeur Tom Ammiano, qui a introduit cette mesure, dit que les sans-papiers en profiteront le plus. Ils pourront ouvrir des comptes bancaires et utiliser la carte pour des services municipaux comme emprunter des livres en bibliothèque.



Il s'attend à ce que d'autres, notamment les transgenres, trouvent cela utile.



«Quand ils vont d'un genre à l'autre, l'état leur donne des troubles sur ce qui est désirable pour la validation», dit Ammiano. «Avoir une carte municipale peut les aider un peu.»



New Havven, Conn., la première ville à donner de telles cartes d'identité, a distribué 4650 cartes d'identité municipales depuis juillet. Jessica Mayorga, porte-parole pour le maire John DeStefano, dit qu'il n'y a pas eu de réponse forte des personnes transgenre.



Le maire de San Francisco Gavin Newsom a l'intention de signer l'ordonnance d'ici 10 jours, a dit le porte-parole David Miree. Les résidents pourront commencer à demander leurs cartes à l'autumne (? fall) prochain.



Les départements municipaux (City departments) doivent accepter cette carte, sauf là où les lois fédérales ou d'état requièrent autremetn. Ça pourrait inclure les programmes financés de manière fédérale comme Medicare, dit Pilar Schiavo, un adjoint d'Ammiano.



Peter Sprigg du Family Research Council, un groupe conservateur, a dit qu'il a peur que l'usage de ces cartes encourage l'idée que l'identité de genre est flexible.



«Ça donne du crédit à la philosophie qui dit que le genre est une construction sociale», dit Sprigg. Je pense que cette philosophie est dommageable à la société dans son ensemble.»


Ariane Giacobino, médecin spécialiste en génétique médicale, met en

garde contre la tentation d'expliquer par les gènes ce qui peut

s'expliquer par l'histoire et la vie.



Ariane Giacobino

Mercredi 5 novembre 2008







............................................................................................

Vient d'être publiée dans un journal médical de psychiatrie à fort

impact scientifique, Biological Psychiatry, une étude australienne qui démontrerait une association entre des variations génétiques dans le gène du récepteur aux androgènes et le transsexualisme.

Nous démontrer que le transsexualisme a en fait une base génétique?

 Pour cette étude furent enrôlés 112 transsexuels (hommes en femmes, pré ou post-opération de changement de sexe, la plupart suivant un traitement hormonal), certains, nous dit-on, ayant déjà présenté des troubles de l'identité dans l'enfance, d'autres pas, et la sexualité des sujets étant connue dans 40% des cas.



Cette analyse se fonde sur l'étude d'un gène déjà décrit comme pouvant être associé au risque de cancer de l'endomètre, du sein et de la région colo-rectale, ainsi qu'à l'infertilité masculine idiopathique ou au développement d'ovaires polykystiques. Ce gène codant pour un récepteur hormonal est donc impliqué dans une multitude de voies de régulation endocrinienne. Ceci pourrait expliquer que ses variations génétiques puissent avoir pour conséquences des pathologies très variées.



Dans le cas qui nous intéresse ici, il convient de noter que la

signification des résultats est extrêmement faible: la variation

génétique est présente chez 44.1% des transsexuels, mais aussi chez 36.5% des contrôles (hommes de sexualité inconnue dans tous les cas).

Les auteurs concluent que l'association significative qu'ils décrivent démontre le rôle de facteurs génétiques dans le développement du transsexualisme hommes en femmes.



Outre que l'étude australienne est scientifiquement discutable, le

postulat de départ l'est aussi: définir si l'on est génétiquement déterminé à devenir transsexuels hommes en femmes est tout à fait contestable.

 On nous a parlé du gène de l'homosexualité, il s'agit

maintenant du gène du transsexualisme, bientôt celui de la performance sexuelle? Ne conviendrait-il pas de prendre le temps de réfléchir?



Au-delà de la science, l'étude des bases génétiques du comportement est un volet très à part soumis à de multiples influences, facteurs

environnementaux, psychologiques et relationnels. Il ne faut pas oublier que, par ailleurs, les gènes subissent déjà in utero, puis

tout au long de la vie, des modulations que l'on appelle

«épigénétiques». Ces modulations affectent l'expression des gènes sans changer leur séquence d'ADN. C'est cette part d'imprédictible et de modulable de notre génétique individuelle, qui façonne l'unicité des

individus et permet d'échapper à un déterminisme génétique trop contraignant. Grâce à cette part d'imprédictible on échappe à la tentation d'un screening prénatal pour savoir si l'enfant à naître sera transsexuel, bisexuel, aimera les bagarres ou sera bon élève.

C'est en utilisant la génétique à mauvais escient que le risque d'une discrimination précoce risquerait de naître.



A côté des tendances à vouloir définir les bases génétiques des

comportements, il y a les réalités du vécu. Elles apparaissent au

travers de livres, films, témoignages et dans tous les mouvements et

associations qui se sont créés: transsexuels (l'Association 360-trans à Genève), intersexuels (l'Organisation Internationale des

Intersexes), la manifestation «ni hommes, ni femmes» du 11 octobre 2008 à Bruxelles. Ces témoignages nous rappellent qu'il y a des individus, des histoires de vie, souvent douloureuses, et que la société devrait, plutôt que de rechercher la catégorisation qui pourrait découler de ses avancées scientifiques, tenter de résoudre les questions liées à l'intégration des transsexuels et des

intersexuels.



Il y a des femmes qui n'ont qu'un ou qui ont trois chromosomes X au lieu de deux, des infertilités masculines où l'homme porte un chromosome X en plus, ou un fragment du Y en moins, est-il nécessaire de savoir quel est le compte des chromosomes X ou Y?

Pense-t-on qu'il pourrait avoir une incidence sur la vie sociale ou

socioprofessionnelle?



Si le fait de connaître la constitution chromosomique apporte un

mieux-être ou permet de proposer une aide médicale ciblée, c'est formidable et c'est le but recherché, mais la connaître pour mettre des étiquettes est dangereux. On risque d'en arriver à considérer anormal ce qui est une variation, ou à n'accepter que ce qui est «conforme».



Des philosophes structuralistes, Gilles Deleuze ou Michel Foucault,ont initié le mouvement Queer ou transgenre aux Etats-Unis, qui a ensuite gagné la musique, l'art contemporain, la photographie, la littérature et peut-être bousculé certain codes sociaux. Pourrait-on imaginer maintenant, comme le suggère la philosophe transsexuelle activiste Béatriz Preciado, que le genre devienne quelque chose de fluide ou de flexible, qu'on adopte comme on le sent, avec ou sans

traitement hormonal, chirurgie, suivi psychiatrique. Pour elle, le

système «classe-sexe-genre-race» est une construction sociale.

La société n'est certainement pas prête pour cette déconstruction du genre, mais les mouvements de trans/intersexuels réclament leur droit à la différence sans exclusion. Il faut essayer de les entendre.



On associe par ailleurs trop souvent le sexe, en tant que genre, à la sexualité. En discutant avec des transsexuels, et des intersexuels, on comprend bien que leur demande ne concerne pas directement leur vie sexuelle mais leur ressenti d'eux-mêmes et comment ils se positionnent

comme personnes, en accord ou non avec leur sexe génétique et

biologique.



http://www.letemps.ch/template/opinions.asp?page=6&article=243333




Vous coucheriez avec unE trans ?


 


C'est marrant, sur internet, notamment dans les forums, y compris ceux qui se veulent un peu progressistes, je suis tombée pas mal de fois sur des discussions du type «et vous, vous coucheriez avec une trans, hein ?». Je ne dégenre pas, parce qu'en général c'était surtout des mecs qui discutaient de savoir s'ils toléreraient une fille trans dans leur lit.

La question, en général, ne s'adressait pas vraiment aux nanas, pas plus qu'aux personnes trans. À chaque fois, les mecs hétéros cisgenres étaient les sujets de la discussion, tandis que les nanas et les trans ne pouvaient en être que le complément d'objet direct.

Bref, je n'ai pas fait de recensement à titre sociologique, mais il me semble que je peux tout de même formuler quelques questions :

  • est-ce que cette façon d'avoir une sorte de peur panique à l'idée que la fille qu'on drague n'ait, oh mon Dieu, pas de vagin, ne devrait pas être interrogée en parallèle de la tendance des mecs hétéros à réduire les nanas, précisément, à leur vagin ?
  • est-ce que ces mecs hétéros qui ont si peur que la fille qu'ils draguent soit trans ne pourraient pas, finalement, éviter les problèmes en évitant de se sentir obligés de draguer tout ce qu'ils rangent dans la catégorie «nana» ?
  • pourquoi, dans l'éventualité où la «révélation» de la transidentité de la nana a lieu alors que la relation est déjà bien engagée, on part du principe que c'est elle qui lui a «caché» qu'elle était trans et, pas que lui lui a caché qu'il était transphobe ?
  • et enfin, surtout, le truc que je ne comprends pas : pourquoi je vois tellement plus passer la question «et vous, vous coucheriez avec une trans ?» que celle, tout de même vachement plus pertinente à mon goût : «et vous, vous écraseriez des mecs hétéros cisgenres sous les chenilles de votre bulldozer, si vous en aviez un ?»
http://pink.reveries.info/post/2009/11/11/En-vrac

Fiction :les homos au pouvoir


Les heteros deviendraient les hors nomes , devraient se cacher pour se donner la main , nous demander la permission d'avoir des enfants , pour se marier .
Se battre pour avoir ce droit élémentaire demander aux homos de les comprendre et de bien vouloir voter dans leurs sens ...
Devraient aller dans un ciné club pour voir blanche neige, s'assureraient de ne pas etre vus par n'importe qui quand ils s'embrassent , devraient lutter pour des lois anti hétérophobies afin d'être protégés des violences , verbales et physiques , devraient soit vivre cachés soit faire leur coming out , devraient expliquer á leurs amis , familles qu'ils sont hors normes mais normaux , devraient inventer une compagne quand les voisins leur demandent des nouvelles de leur homme , devraient demander a leur copines d'être discrètes quand elles l'attendent a la sortie du boulot , ou dans le quartier qui "crains " verrait le nombres de suicides des ados hétéros augmenter sans que les homos en comprennent la raison ...ect ect
les homos laisserait une chaine hétéro commerciale pour bien leur dire vous voyez tout va bien vous avez même droit a la télé ...

De quoi vous plaignez vous?

L'hétérophobie existe plus !
Ceux qui oseraient de sortir en costards cravates auraient bien du courage ...

Je pense a ce pauvre hétero ouvert d'esprit qui emmène son môme au cinéma, et se rend compte que son gosse fantasme sur la princesse plutôt que le prince , que son môme se sent mal car il ne peut s'identifier a rien de se qui l'entoure , que ce pauvre homo , doit apprendre a son enfant hétéro ce qu'est l'hétérophobie, qu'il n'est pas anormal mais hors normes et qu'il devra vivre et être heureux dans ce monde d'homos ...




c'est pas grave ca a deja pas mal évolué non ?

avant on vous faisait des électrochoc et on vous avait mis dans la liste des malades mentaux ..que voulez vous de plus ?